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Oliver - Team s+v
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15 June 2022 Temps de lecture: 2 minutes
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Ce vendredi, le gouvernement se réunit pour une séance spéciale, dont le sujet le plus important sera : Quelles relations avec l’Europe ? Cela fait des décennies que la Suisse se pose cette question, mais y répondre a rarement été aussi urgent. En effet, depuis que le Conseil fédéral a interrompu les négociations sur un accord-cadre institutionnel avec l’UE, le 26 mai 2021, on ne sait plus très bien comment la Suisse entend organiser ses relations avec l’Union européenne.

Le récent échange de lettres entre Bruxelles et Berne laisse penser que les deux parties n’ont pas fait le moindre pas en avant au cours des douze derniers mois. L’UE répète depuis des années les conditions auxquelles la Suisse peut continuer à participer au marché intérieur européen : en acceptant les règles du marché intérieur et une procédure de règlement des différends. Jusqu’à présent, le Conseil fédéral s’est contenté d’indiquer qu’il souhaitait discuter d’exceptions et de solutions ad hoc. Et peut-être de paiements réguliers pour acheter une solution spéciale.

Mais la Suisse officielle persiste à éluder la question principale : voulons-nous plus ou moins d’intégration en Europe ? Le modus vivendi que nous avions trouvé va disparaître. Cette possibilité n’est tout simplement plus à disposition.

Au sein de l’alliance « Pour une Suisse ouverte+souveraine » – une alliance vaste réunissant quelque 80 organisations issues des milieux économiques, politiques, scientifiques, culturels et de la société civile –, nous sommes d’avis que, dans un monde de plus en plus complexe, la Suisse ne sera pas mieux lotie en restant seule. Elle ferait mieux de saisir les nombreuses opportunités qui s’offrent à elle dans le cadre d’un partenariat étroit avec les États européens : dans les domaines politique et économique, mais aussi scientifique et culturel.

Ces opportunités ne pourront se concrétiser que si une décision courageuse est prise aujourd’hui ; un pas en avant comme la Suisse n’a plus osé en faire depuis la conclusion des accords bilatéraux II, il y a bientôt 18 ans. Dans cette perspective, il faudra, c’est incontournable, se lancer dans un débat difficile et réaliser un important travail de conviction. Cela ne fait pas le bonheur de tous les camps politiques, c’est évident. Mais le défi ne fera que croître si nous continuons à l’ignorer. C’est pourquoi la Suisse, et au premier chef le Conseil fédéral, doit se réveiller maintenant – et enfin agir.

 

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