« Les bilatérales sont indispensables pour notre avenir académique et professionnel »

Anaïs - Team o+s
Anaïs - Team o+s
22 October 2025 Temps de lecture: 3 minutes
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Sophie Wang_Frauen für die Bilateralen

Pas d’échange, pas d’avenir : c’est pourquoi les accords bilatéraux avec l’UE garantissent aux jeunes leurs opportunités – un entretien avec Sophie Wang

Dans un monde globalisé, la mobilité, le réseautage académique et les expériences transfrontalières sont essentiels pour la formation et la carrière de la prochaine génération. C’est le seul moyen pour les jeunes de rester compétitifs sur un marché du travail global. Dans cet entretien, Sophie Wang, coprésidente de l’Union des Etudiant-es de Suisse (UNES), explique pourquoi les accords bilatéraux avec l’UE garantissent non seulement l’accès à des programmes clés comme Erasmus+ et Horizon Europe, mais préparent également les jeunes à évoluer sur un marché du travail interculturel – renforçant ainsi durablement la compétitivité de la Suisse. 

Sophie, que signifie le parcours bilatéral pour vous personnellement ? 

Pour moi, la voie bilatérale incarne un cadre de coopération entre la Suisse et l’Union européenne, fondé sur des accords sectoriels qui garantissent un accès réciproque à des domaines clés comme la recherche, l’éducation, la mobilité ou encore le marché intérieur. En tant que coprésidente des étudiant-es, j’y vois un outil stratégique indispensable pour maintenir l’intégration de la Suisse dans l’espace européen de la connaissance, assurer notre participation à des programmes comme Erasmus+ et Horizon Europe, et garantir aux étudiant-es suisses les mêmes opportunités que leurs pairs européens; trois éléments cruciaux à la compétitivité de la Suisse en Europe comme leader de l'innovation. 

Pourquoi les accords bilatéraux sont-ils peut-être encore plus importants pour les jeunes que pour les générations plus âgées ? Quelles perspectives d'avenir offrent-ils ? 

Les accords bilatéraux sont particulièrement cruciaux pour notre génération, car nous évoluons dans un monde globalisé où la mobilité, l'interconnexion académique et la coopération transnationale sont devenues des conditions essentielles pour se former, innover et travailler. Contrairement aux générations précédentes, les étudiant-es et jeunes d'aujourd'hui aspirent à des parcours de vie et de carrière plus flexibles, souvent à l’échelle européenne. Les bilatérales garantissent l'accès à des programmes comme Erasmus+ ou Horizon Europe, qui ne sont pas de simples atouts, mais des leviers structurants pour notre avenir académique et professionnel. En dehors des aspirations personnelles, c'est également la porte d'entrée vers un marché du travail globalisé qui ne se satisfait plus d'un simple diplôme, mais pour lequel la formation continue, la mobilité et d'autres compétences annexes sont incontournables. 

Les accords bilatéraux ouvrent la voie à une Suisse pleinement intégrée dans les dynamiques européennes, en matière de recherche, d’enseignement, d’emploi et d’innovation. À long terme, ils permettent aux étudiant-es et aux jeunes de développer des compétences interculturelles, de renforcer leur employabilité sur un marché du travail élargi, et de participer activement à la construction d’une Europe du savoir. Pour les étudiant·es et jeunes diplômé·es, les accords bilatéraux ne sont pas un simple outil diplomatique : ce sont des passerelles concrètes vers un avenir plus ouvert, plus solidaire et plus compétitif. 

Comment les étudiant·e·s perçoivent-ils les effets des incertitudes actuelles dans les relations entre la Suisse et l'UE, par exemple en ce qui concerne les semestres à l'étranger ou les programmes d'encouragement ? 

Les incertitudes actuelles pèsent lourdement sur les étudiant-es. L’exclusion de la Suisse des programmes européens comme Erasmus+ ou Horizon Europe crée un sentiment d’isolement académique, mais aussi d’injustice. Nombreux-ses sont ceux-elles qui doivent renoncer à un échange ou faire face à des démarches plus complexes et moins financées, ce qui crée une inégalité d’accès selon les moyens personnels. L’absence de garanties à long terme rend difficile toute planification, tant pour les étudiant-es que pour les institutions. Cela engendre une précarité symbolique : on a l’impression que notre avenir européen est en suspens, alors qu’il devrait être une évidence. Pour beaucoup, cette situation érode la confiance dans l’engagement politique en faveur de la jeunesse et de l’ouverture. 

Il est temps de s’engager ensemble pour un avenir juste et une politique européenne durable. Plus nous serons de femmes, plus notre voix portera !!  

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