Lancement du grand débat sur l'Europe : "Il doit y avoir un moyen"

Kevin  - Team s+v
Kevin - Team s+v
27 October 2022 Temps de lecture: 3 minutes
Image
stark+vernetzt_Zürich
La série actuelle d'événements d’ouverte+souveraine s'est fixée pour objectif de trouver des solutions par le biais de discussions constructives afin de sortir de l'impasse dans laquelle se trouve la politique européenne de la Suisse. La première des quatre soirées - organisée en collaboration avec plus de 20 partenaires de l'alliance - a eu lieu mercredi soir au "Kraftwerk" à Zürich et a tout de suite abordé les très grandes questions : la protection des salaires et le rôle de la Cour de justice de l’Union européenne (CJCE). Il en est ressorti que : L'Union syndicale suisse et l'Union patronale suisse ont en substance les mêmes objectifs.

Le blocage de la politique européenne émeut les Zurichoises et les Zurichois, comme l'a montré la salle comble d'environ 140 invités lors du coup d'envoi de la tournée ouverte+souveraine dans quatre villes suisses hier soir. Les personnes présentes ont été accueillies par Regine Sauter, directrice de la Chambre de commerce de Zurich. "Nous devons sortir de l'impasse et faire enfin avancer les relations européennes d'un pas", a constaté avec justesse la conseillère nationale zurichoise. Selon elle, le comité d'organisation très diversifié de la manifestation et le grand nombre de visiteurs confirment l'importance de la politique européenne pour l'avenir de la Suisse. Actuellement, les préoccupations augmentent, non seulement dans l'économie, mais aussi dans la science et la politique.

Le niveau de protection salariale doit être maintenu

Dans le cadre de la première discussion passionnante, le modérateur Michael Rauchenstein a invité Daniel Lampart, économiste en chef de l'Union syndicale suisse, et Roland A. Müller, directeur de l'Union patronale suisse, à le rejoindre sur scène. Le sujet était avant tout la protection des salaires. Daniel Lampart a argumenté que le thème de la politique européenne est rendu plus grand dans la politique fédérale et par les médias qu'il ne l'est sur le marché du travail. "L'abandon [de l'accord-cadre institutionnel] a été une aubaine", car la protection des salaires n'est pas négociable. Roland A. Müller, en revanche, regrette la rupture. Il est convaincu qu'une autre voie aurait été possible. "Mais ce que nous saluons, ce sont les sondages, de sorte que l'on sait avec quels garde-fous il faut s'asseoir à la table des négociations". Il a également posé une exigence claire : "Nous avons besoin d'un mandat et d'un cadre clairs de la part du Conseil fédéral pour la recherche de solutions entre les partenaires sociaux". Daniel Lampart est lui aussi convaincu que l'on finira par s'entendre : "Pour les demandes matérielles, nous trouverons des solutions". Les deux représentants des partenaires sociaux ont toutefois réaffirmé que le niveau de protection salariale devait être maintenu.

La sécurité juridique est essentielle

La deuxième table ronde de la soirée s'est penchée sur les nœuds de la reprise de droit et du règlement des litiges. Annette Luther a souligné l'importance de la sécurité juridique pour les entreprises et le commerce. Pour la secrétaire du conseil d'administration de Roche, il va de soi que si l'on participe au marché intérieur européen, il faut également respecter ses règles du jeu. Le professeur Astrid Epiney a approuvé : "La Suisse veut participer au marché intérieur de l'UE et non l'inverse". Il s'agit de peser les risques : Veut-on la sécurité juridique, avec la possibilité qu'un jugement soit prononcé en défaveur de la Suisse, ou veut-on rester à l'écart ? L'experte en droit international public a fermement rejeté le reproche parfois formulé selon lequel la CJCE ne travaillerait pas seulement sur le plan juridique, mais poursuivrait également des objectifs politiques : "Il n'y a aucun fondement à dire que la CJCE prendrait des décisions fondamentalement partiales". Heinrich Fischer, président du conseil d'administration de la société liechtensteinoise Hilti AG, estime que la Suisse serait bien inspirée d'adopter les certifications des plus grands marchés. Il a toutefois mis en garde contre le fait de faire de même pour le reste du droit. "Nous ne pouvons pas encore savoir tout ce qui viendra de l'UE à l'avenir".

"Le dialogue peut nous faire avancer"

La soirée à la centrale électrique n'a pas permis de clarifier définitivement la manière de gérer cette incertitude et de savoir si une solution contractuelle serait susceptible de réunir une majorité. Regine Sauter s'est néanmoins montrée optimiste dans son discours de clôture : "Il doit y avoir un moyen".

 

Réserve dès maintenant ta place pour les prochains événements

31 octobre (à partir de 18 heures) à Lucerne : "Connectés et souverains : combien d'Europe voulons-nous ?"

 

17 novembre (à partir de 18 heures) à Bâle : "Plus ou moins d'Europe ? La Suisse doit se décider".

 

1er décembre (dès 18h) à Lausanne : " Suisse-UE : comment sortir de l'impasse ? "

Baloon
FR Sollen wir dich auf dem laufenden halten?